

La
généalogie, une passion tenant à la fois du collectionneur, du
joueur, de l'enquêteur,de l'historien et de l'aventurier.
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A coté de chez nous, Lors des combats du Siège de Paris en
1870
L'hospice
de Bicétre était, en 1870-71 un établissement singulier abritant, à
quelques kilomètres de Paris des milliers de vieillards et d'infirmes
indigents, d'aliénés adultes et enfants. C'était l'équivalent masculin
de la Salpêtrière.
Lors des combats du Siège de Paris en 1870, on avait évacué les
pensionnaires vers d'autres établissements, ainsi que... les trois
vaches qui les approvisionnaient en produits laitiers : celles-là
avaient été envoyées à Lariboîsière.
Les locaux vides abritèrent alors une ambulance militaire, véritable
hôpital, où l'on regroupa les varioleux. La mortalité y fut
impressionnante : plus de treize cents morts sur huit mille
hospitalisés en quelques semaines.
Pendant la Commune, les lits libérés accueillirent les blessés du front
sud. L'odyssée d'un de ceux-ci, un mort vivant, causa une forte
impression parmi le personnel.
Avril
1871 carrefour de Belle Épine

Le 25 avril un escadron de chasseurs à cheval
versaillais avait surpris et fait prisonniers, près du carrefour de
Belle-Épine, quatre fédérés du 185 éme bataillon de marche en
patrouille.
Le capitaine des chasseurs
sortit son revolver : il commença par abattre le clairon Colson, puis
déchargea son arme dans la poitrine du garde Etienne Scheffer et
exécuta les deux derniers.
Les cavaliers repartirent
alors au trot en abandonnant les cadavres.
Or deux n'en n'étaient pas
tout à fait : au bout d'un moment ils parvinrent à se redresser et à se
traîner jusqu'au poste du bataillon. De là, ils furent portés à Bicêtre
: le premier, Jouanny, y agonisa quelques instants et mourut pour de
bon, mais le second, Scheffer, survécut à ses plaies de poitrine et put
être transféré à l'ambulance du 13éme arrondissement un peu plus tard.
On imagine avec quelle
joie le miraculé retrouva son enfant et sa femme sur le point
d'accoucher. Resté dans l'anonymat, il eut aussi le privilège de passer
au travers des arrestations ultérieures. C'est par contumace qu'il se
vit condamné à la déportation par un conseil de guerre.
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